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Le pouvoir d'achat des canadiens a dégringolé ces derniers mois. Et pour cause. La flambée des prix du baril de pétrole atteint des records, et se déplacer devient un luxe.

Les compagnies pétrolières sont montrées du doigt, voire fustigées. Car cette flambée intervient au moment même où le prix du litre recule dans le reste du monde, et dans certains cas il a même atteint son niveau le plus bas depuis des mois.



Alors comment expliquer ces fluctuations et ces prix en yoyo? Pourquoi le Canada se retrouve-t-il à contresens ? Les détaillants parlent d'un risque de marge zéro, d'un prix plancher et d'un seuil critique de cout d'acquisition qu'il incombe de revoir à la hausse. Mais pour beaucoup de consommateurs, cet argument ne tient pas la route. Selon eux, ces hausses faramineuses permettent tout simplement d'accroitre les marges des raffineurs. Le sujet fait polémique, en particulier au Québec et à Montréal où les habitants se sentent pris en otage d'une décision mettant à mal leur pouvoir d'achat.

D'autres spécialistes justifient cette envolée des prix du pétrole par la crise lybienne. Cette crise sociopolitique sanglante opposant les rebelles au régime du colonel Mouammar Kadhafi a en effet provoqué plusieurs interruptions de livraison de pétrole par la Libye, le quatrième plus gros producteur de pétrole en Afrique.

Quoi qu'il en soit, cette hausse remet sur le tapis la nécessité grandissante de rouler "sobre". Car, face à une hausse de 8 à 10 cents le litre, le passage à la pompe devient une épreuve de force. Il existe une palette d'alternatives afin de réduire les dépenses en carburants, telle que le co-voiturage, l'utilisation des transports en commun et un comportement routier plus souple.
L'utilisation d'un véhicule écologique, tel que la Honda Accord ou la CRZ, semble également séduire de plus en plus de consommateurs.

En attendant que la situation se décante, l'AQUIP,  l'Association Québécoise des Indépendants du Pétrole, propose une réglementation plus stricte des prix de l'essence et l'instauration d'une marge "plafond" afin de lutter contre la concurrence déloyale des prix à la pompe.